L’Astrologie occidentale est l’héritière directe des sciences des astres mésopotamienne et égyptienne, revisitée par les Grecs. Elle s’est parfaitement adaptée à l’Astrologie celte, alors en vogue en Europe de l’Ouest. C’est la raison pour laquelle le soleil, très présent dans ces Astrologies antiques, est au centre de sa symbolique et règle même notre calendrier grégorien.
Nous devons aux Mésopotamiens (5000 av. J.-C.) le cadran des horloges à 12 heures et non 24. Nous leur devons aussi les semaines de 7 jours dédiés aux 7 planètes (mardi jour de mars, mercredi jour de mercure…).
L’Astrologie occidentale, transmise par les Grecs les Romains, est née entre le Tigre et l’Euphrate vers le début du IIIe millénaire avant notre ère, sous l’égide du dieu Soleil (Shamash).
En observant les astres, les savants d’Ur, Mari et Ninive, établirent le plus ancien calendrier connu. Il comptait des années de douze mois de trente jours divisés en douze heures.
Dans l’ancienne Égypte
Les Babyloniens étaient très avancés dans la connaissance du monde et très intéressés par les Sciences et les Mathématiques.
Les prêtres égyptiens, dès l’Ancien Empire, accordaient une place privilégiée au culte solaire. Ils avaient de bonnes connaissances en astronomie, comme l’atteste l’orientation des pyramides de Gizeh (le conduit qui mène à la chambre du roi pointait en direction d’Orion, lié au culte d’Osiris).
Ils connaissaient les 5 planètes visibles à l’œil nu et les nommaient « astres sans repos », contrairement aux étoiles fixes.
Leur cosmogonie entière est liée aux astres, mais leur préoccupation principale n’était pas d’y lire l’avenir : les astres leur servaient de lien avec les dieux.
Leur année était divisée en trois saisons (inondation, semailles, récoltes) et comptait 360 jours en 12 mois de 30 jours. Ils y ajoutaient 5 jours lors de l’apparition de Sirius pour retomber sur les 365 jours de l’année solaire.
Les Celtes / Stonehenge
La surprenante évidence de l’intérêt pour les cycles du Soleil et de la Lune a été découverte par la présence d’anciens alignements de pierres dans toute l’Europe et en Grande-Bretagne dont la plus célèbre est Stonehenge qui est sans doute le plus vieil observatoire du monde.
Ainsi, les sages de la civilisation qui dominaient l’Europe, de la Turquie à l’Irlande, vers le IVe siècle avant notre ère, étaient à la fois philosophes, théologiens, mathématiciens, médecins, pharmaciens, naturalistes. Et surtout astronomes et astrologues.
Leur civilisation s’étaye sur des connaissances astronomiques avancées et sur une symbolique astrologique complexe.
L’influence grecque
Le terme Zodiaque vient du grec ZODION qui signifie « petite figure d’animal » et par extension ZOE qui symbolise la roue de la vie.
Les Grecs exercent une influence profonde en politique et sur la culture.
Les découvertes d’Hipparque permirent de calculer les longitudes des planètes par rapport à un cercle fictif qu’il mit en évidence, le zodiaque.
Ptolémée qui vécut à Alexandrie (140 ap. J.-C.) a marqué profondément cette période. Il travaillait à la fois sur la loi astronomique dite de la « précessions des équinoxes » et sur un traité d’Astrologie. Il a écrit un célèbre ouvrage « Tetrabible » qui est resté la base en Astrologie et astronomie jusqu’à Copernic.
Pythagore et Thalès, mathématiciens grecs, étaient aussi d’éminents astrologues. Le philosophe grec Thalès fut initié, en Egypte, par les prêtres de Thot.
L’empire romain
Les Romains ne s’intéressent guère qu’aux lois, à la morale et la discipline.
L’Astrologie est devenue une science empirique qui appartient aux diseurs de bonne aventure.
Les invasions multiples des romains dans toute la Méditerranée ont permis à l’Astrologie de se développer. Puis elle devint à la mode dans la société romaine.
Nombreux nobles et empereurs consultaient leur Astrologue. Tibère, Titus, Hadrien…
La chute de l’empire romain entraîna aussi celle de l’Astrologie gréco-romaine. L’Astrologie fut bannie, les astrologues chassés, leurs livres brûlés. Bon nombre de philosophes et d’astrologues se réfugièrent en Perse.
L’Astrologie arabe
Astronomes remarquables, les Arabes ont emprunté les bases de leur Astrologie aux Mésopotamiens et aux Perses, vers l’an 500.
Nourrie aux mêmes sources, cette Astrologie ne diffère guère de l’Astrologie occidentale classique et sa codification a été établie à Tolède et Cordoue entre le IXe et le XIe siècle.
Au Moyen âge
Pendant toute la période bas moyen âge qui est agitée par de nombreuses guerres et incursions, l’Astrologie a souffert d’obscurantisme.
Il y avait de nombreux charlatans et l’Astrologie était considérée comme expérimentale.
Ce n’est qu’au Xe siècle qu’elle commença à revivre. L’influence islamique s’intensifia après les croisades. On retrouve de nombreux traités d’Astrologie d’influence byzantine de cette époque.
A partir du XVe siècle
L’Astrologie était enseignée officiellement dans les universités et était utilisée dans la médecine. (La mort de Henry II fut prédit par Nostradamus. Charles V fonda à Paris un collège d’Astrologie. Louis XI consultait ses astrologues en toutes circonstances. Henry IV amena l’Astrologie à la Cour…)
La quête du lointain conduisit à la découverte involontaire du nouveau monde en 1492. On découvre l’Astrologie dans les religions aztèques et mayas et l’importance qu’ils accordaient aux planètes et aux étoiles.
Au XVIe siècle
L’Astrologie est vraiment présente partout. La plupart des Astronomes non seulement la pratique, mais en vivent.
Les princes, les souverains attendent d’eux de dresser des almanachs où les principaux événements célestes sont annoncés et éventuellement interprétés, ou bien établir des horoscopes en cas de naissance princière.
La position de mathématicien à cette époque est donc d’un serviteur étroitement lié à son employeur… Ainsi, l’Astrologie tient-elle une place importante dans l’œuvre de TYCHO BRAHE et de KEPLER.
L’Astrologie au siècle des Lumières
Les philosophes rationalistes (Diderot, Montesquieu, Voltaire) aspiraient à une culture fondée sur les progrès de la Science. Les tables astronomiques et éphémérides qui servaient au calcul des astres ne sont plus éditées et cela prive les Astrologues de leur outil indispensable.
Seuls quelques esprits luttèrent contre ce rationalisme et le seul endroit où l’on pouvait rechercher, étudier les problèmes métaphysiques étaient les sociétés secrètes (Francs-Maçons, Ordre des Templiers, Rose-Croix, etc.)
C’est en 1666 que fut prononcée par Colbert, l’interdiction d’enseigner l’Astrologie reléguée au titre des croyances.
L’Astrologie du XIXe siècle
La pensée rationaliste et scientifique gagne du terrain et l’Astrologie subsiste en secret.
Il existe cependant quelques Astrologues connus comme Fabre d’Olivet, Paul Christian, Ballanche, Lévi… Goethe (1749-1832) (philosophe allemand), a été toute sa vie un farouche défenseur de la thèse astrologique
Naissance de l’Astrologie moderne
Les bouleversements radicaux de la fin du XVIIIe siècle (Révolution française, indépendance des Etats-Unis, de l’Australie) marquèrent un véritable tournant de l’histoire. Pour la première fois, les notions de citoyen, de droits de l’homme ont pu enfin s’exprimer.
Les concepts astrologiques changèrent. L’Astrologie devenait plus humaine, centrée sur l’individu et son évolution.
L’évolution des techniques permirent aux astronomes de découvrir de nouvelles planètes.
L’Astrologie, l’occultisme, le spiritisme eurent un grand essor durant la « Belle époque ». C’était une Astrologie de salon, limitée à un public cultivé.
Au début du XXe siècle
Paul Choisnard puis Michel Guquelin établirent des statistiques sur plus de 1500 thèmes. Ils ont observé les correspondances des configurations astrales dans les thèmes de personnes ayant les mêmes activités (sportifs, médecins, religieux, scientifiques, poètes, etc.) Leurs travaux suscitèrent un grand intérêt et permirent de trouver une corrélation entre l’Astrologie traditionnelle et les statistiques.
Le Zodiaque et les Cycles des planètes, témoins de notre destinée, deviennent un outil de réflexion et de connaissance de soi. Les transformations humaines et sociales, introduites par la Science et la Technologie, permirent à de nombreuses écoles d’Astrologie de voir le jour (Ecole allemande de Cosmobiologie, Astrologie Rosicrucienne, L’Astrologie Esotérique).
C’est André Barbault (1921) astrologue français, qui a utilisé en premier les connaissances de la psychologie Freudienne aux thèmes astrologiques. Son « traité pratique d’Astrologie » fait toujours autorité.